Hélène Granchamp-Deschênes - Marcel Deschênes

Heureusement un beau jour elle gagna un concours de dessin organisé par le journal La Presse, ce qui lui permit de s’inscrire aux cours du samedi de l’École des Beaux-Arts, de 13 à 17 ans. Cette même grande École où elle rencontra son futur mari dès les premières semaines, et où elle étudia ensuite de 1958 à 1962 avec de vrais artistes-profs comme Jacques de Tonnancour, Irène Sénécal et surtout Albert Dumouchel en gravure. Elle y gagna d’ailleurs un premier prix de gravure au «Salon du Printemps» du Musée des Beaux-Arts de Montréal en 1961.

En 1965, départ pour Joliette avec Marcel et leurs enfants, où elle passera les trente années suivantes. Elle y enseignera aux adultes quelque temps, au Cégep de Joliette, ainsi qu'aux plus jeunes dans différentes écoles (cours d’arts plastiques parascolaires). Elle participera aussi à la vie du Musée d’Art de Joliette (MAJ) et à un groupe d’artistes appelé SAAJ (Société des artistes et artisans de Joliette). Grande implication également dans une galerie-boutique d’art et artisanat, Bellebebelle. Sans oublier des expositions au Centre Culturel de Joliette, ainsi qu’en solo et en groupe au MAJ.

Pendant toutes ces années, il y eut une thématique permanente, celle de la nature, surtout sous sa forme florale, à l’aide de différents médiums: peinture acrylique, pastels, aquarelle, gravure, monotypes, reliefs. Puis, de 1980 à 1985 une période importante s’amorça, celle d’un retour au travail d’observation, qui lui fut comme un plaisir qui l’étonna. Ce tournant faisait suite à une rencontre au CÉGEP d’un prof-sculpteur, Gaétan Therrien, connu du temps des Beaux-Arts.

Tout ça, tout ce temps, tout ce travail pour une sorte de passion du BEAU qui lui redonnait le goût de vivre. Ce qui paraît toujours modeste aux yeux de beaucoup de nos grands « connaissants » de l’art actuellement … mais qui est pourtant l’oeuvre de sa vie ... et le sens de la vie pour une artiste de sa trempe.

– Marcel Deschênes